Raymond POINT 10 novembre 1943/3 août 2019
Michèle PAILLAT* 25 octobre 1945. ❤13 août 1966.
Thierry 14 août 1967.
Cyril 19 septembre 1972.
Hommage à Raymond par ses frères et soeur
Raymond, pour t’accompagner une dernière fois j’étais chargé de collecter les pensées de tes frères et sœur et d’en faire une synthèse pour la cérémonie.
Mimie notre sœur a tout de suite dit: "moi je ne pourrai rien dire car l’émotion me paralysera". Une chose cependant « je garderai en souvenir le plaisir que tu avais à présenter ta petite sœur et tes 9 frères au personnel soignant de la Chataigneraie. »
Puis j’ai eu les contributions de Robert et Claude. Franchement ce sont deux textes qui, pour des raisons diverses, sont impossibles à synthétiser. Donc, pour ne pas les déflorer, je leur ai demandé de les présenter eux-mêmes. ( André)
Pour avoir passé près de 30 ans à travailler avec Raymond, j'ai eu envie de retracer brièvement sa vie professionnelle et militante. Après quelques années comme ouvrier agricole, Raymond tu as fait toute ta carrière chez Heuliez. Au départ dans le secteur « presses » sur une plieuse et sur une guillotine.
Après quelques années tu as rejoint tes 2 frères, René et moi comme outilleur pour la fabrication/entretien des outillages de presses d'emboutissage. Cette période à l'outillage fut le bon temps, où étaient alliés le travail intéressant, la bonne ambiance. Les plaisanteries, les rigolades étaient courantes. Tu y participais largement.
Avec René et toi nous avions nos établis côte à côte. Ceci a favorisé les échanges familiaux dont Raymond tu étais déjà le principal colporteur des événements familiaux.
Malheureusement avec l'évolution de l'entreprise, quelques années plus tard, comme d'autres salariés, Raymond tu as été muté sur des postes beaucoup moins valorisant en périphérie des chaînes de production de voitures.
Les 10 dernières années de ta carrière t'ont permis d'occuper un poste qui a été sans doute, ce que tu as préféré et qui te convenait bien. Tu étais devenu au sein du Comité d'Entreprise, l'un des responsables de l'activité location de matériel aux salariés. Tondeuse, motoculteur, taille haie, tu étais à ton affaire. Tu avais beaucoup de plaisir à gérer cette activité, à rencontrer les salariés et surtout leur rendre service. Tu as occupé cette fonction jusqu'à ton départ en pré retraite à 57 ans.
Ta vie professionnelle a été marqué par un engagement constant comme militante à la CFDT et dans d'autres associations. Raymond tu as été presque toute ta vie représentant du personnel, certes sans grande responsabilité, mais ton action était appréciée de tous, tant tu savais écouter les autres, remonter leurs problèmes, essayer d'apporter des solutions ou des réponses. Tu étais un vrai militant de terrain, sachant allier le sérieux, l'utilité et la blague.
A ta retraite, tu as continué ton engagement en rejoignant l'association des retraités CFDT de Cerizay, où tu aimais venir pour retrouver d'anciens camarades de travail. Dernièrement la maladie ne te permettait plus de participer. Merci Raymond pour ton engagement au service des autres. (Claude)
Raymond,
Dans la tribu des 11 Point, Raymond tu es le 1er à être né à la Chausserie à St Mesmin, nouveau siège social de la famille en provenance du "R'mé" à St André Sur Sèvre.
Etant le 7ème enfant, tu revendiquais posséder un don: le seul que nous t'ayons reconnu c’est d’avoir fait bouger tes dents devant tes neveux et nièces (bretons/normands) totalement médusés.
Raymond et le foot: incontournable défenseur tu as plus fait ta carrière en réserve et coupe de l'amitié où la 3ème mi-temps comptait plus que les 2 premières. Pouzauges t'a accueilli comme dirigeant. La rumeur court que tu serais même l'agent d'un petit neveu pour qu'il signe à Pouzauges.
Raymond le standardiste: après le décès de papa et maman, c’est Raymond qui a pris la suite du standard familial annonçant les bonnes et mauvaises nouvelles à toute la fratrie et cousinerie. Rarement, tu oubliais nos anniversaires et nos fêtes.
Coup de chapeau à vous 4: Raymond, Michèle, Thierry et Cyril. Quand papa est décédé, vous avez accueilli et soigné maman jusqu’à son départ. Raymond, quelque part, il y en a 4 (Henri, Jean, René et Michel) qui t'attendent pour une partie de palet, sport où tu excellais.
Raymond, avant que tu ne partes, je ne peux m'empêcher de te réciter le refrain de notre hymne familial:
Les petits oiseaux, point.
Ils ont des plumes, point-virgule
Et ils sautillent de branche en branche,
Point à la ligne et on recommence
Michèle, Thierry, Cyril; Raymond s’en va mais vous êtes entourés par les voisins, les amis, les nombreux enfants que vous avez gardés et vos deux familles qui comptent beaucoup car vous savez ce que les "Paillat" sont et ce que les "Point" sont. (Robert)
Pour finir, Raymond tu étais l’historien du quotidien vécu à la Chausserie. Dans le « Point à la ligne » notre journal familial, tu as livré quelques extraits datés de tes carnets intimes, de vieux agendas… A Thiérry et Cyril d’exploiter le filon en partie inexploité et s’ils ont du mal à traduire les expressions de ta langue maternelle (le patois vendéen) on sera là pour les aider…
Enfin un petit mot de regrets surement partagés par Michèle. Raymond tu n’étais pas homme à te mettre en avant, à monopoliser la parole, même si, par petites touches discrètes et pleines d’humour, tu tenais toute ta place… Pourtant je suis sûr que les fleurs que nous t’offrons aujourd’hui tu aurais eu plaisir à les recevoir de ton vivant. Mieux quand même vaut tard que jamais…(André)
Raymond, tu as eu le bonheur d’aimer et d’être aimé, comme mari et père, en tant que fils et frère et bien au-delà du cercle familial. Dieu Père, prends Raymond auprès de toi. Il va te demander avec nous de répandre tendresse, confiance et paix sur Michèle, Thierry, Cyril et toutes nos familles …
Raymond, tu as été attentif, avec humour et modestie, à créer et maintenir du lien avec ceux qui ont croisé ta route. Dieu Père, accueille Raymond comme un fils. Il va dialoguer avec toi et te rappeler que nous avons besoin de ton Esprit pour vivre ensemble la fraternité et la bienveillance…
Raymond, tu as vécu avec fidélité et fierté ta condition de travailleur manuel. Dieu Père, reçois Raymond comme ouvrier de paix, épris de justice Il va militer et insister pour que tu mettes en nos cœurs la solidarité et l’attention envers les plus fragiles …
Raymond, ta foi ancrée dans le quotidien t’a conduit à chercher avec d’autres comment t’ajuster au message de Jésus. Dieu Père, considère Raymond à tes côtés comme un témoin précieux. Il va relayer auprès de toi le besoin de sens et d’amour qui sous-tend nos vies…(Guy/ prière universelle)